Chaque État membre doit réaliser une analyse de pression et d’impact tous les six ans. Celle-ci décrit la pression humaine sur notre système d’eau et son impact sur l’écosystème. Cette analyse est cruciale pour l’élaboration du programme de mesures visant à restaurer la qualité écologique de l’eau dans toutes les masses d’eau. En Belgique, chaque région (Flandre, Bruxelles et Wallonie) effectue une telle analyse de pression et d’impact. Tous utilisent à cette fin l’outil WEISS (Water Emission Inventory Support System). Cependant, en raison des différent(e)s approches (vue orientée vers les sources et les processus), estimations des charges, polluants problématiques (contexte)… dans les différentes régions, on peut arriver à des conclusions différentes. Il peut donc être utile d’examiner cette question d’un point de vue interrégional. De cette façon, nous en saurons plus sur la pression et l’impact sur notre système d’eau dans son ensemble et nous serons en mesure de détecter et de prendre les mesures nécessaires en cas de besoin. Cet exercice a été effectué pour la Senne, une rivière qui traverse les trois régions, et qui présente des défis spécifiques dans chaque région.

L’analyse de pression et d’impact a été présentée pour cet exercice pour les trois régions de manière visuelle similaire, ceci pour les polluants perçus comme problématiques dans les trois régions : mercure, B(a)P, Flu, Ntotal, Ptotal et DCO, ceci pour les années 2015-2017. Il a également été décidé de ne visualiser que les pressions (dues aux activités humaines, c’est-à-dire les transports, la population, etc.) qui dépassaient 10 %. Ce faisant, la charge et les flux cumulés ont été représentés. Le chemin de la pollution est également représenté. Afin de visualiser et d’analyser géographiquement l’impact sur le système d’eau, les chiffres ont été placés sur une carte des cours d’eau. Nous incluons un exemple pour le Benzo(a)Pyrène, B(a)P (Fig.).

Il est clair que cette pollution est principalement liée aux dépôts atmosphériques, au transport et à la population. La plupart des pollutions (charge) se produisent dans la Senne à Bruxelles et en Flandre en amont de Bruxelles, puis en aval de Bruxelles en Flandre. Cela peut probablement être lié à une forte urbanisation. Nous constatons, avec l’accumulation de sédiments et de biotes, une détérioration générale de l’état en allant de l’amont vers l’aval.

Vous pouvez lire l’analyse complète pour tous les polluants dans le rapport technical en anglais sur demande (l.geerts@vmm.be).